Rivalités et trahisons : les règnes tourmentés de la Hongrie au XIe siècle

Publié le 3 avril 2025 à 00:01

Chronique sur la propagande socialiste dans la philatélie hongroise : les illustrations de la Chronique enluminée (3/4)

À l'heure où les luttes pour le pouvoir et les tensions politiques marquent encore l'actualité, l'histoire des rivalités et des trahisons pour le trône de Hongrie au XIe siècle nous rappelle les dynamiques complexes de la gouvernance. Entre alliances, trahisons et conflits internes, cette période de l'histoire hongroise met en lumière les enjeux de la souveraineté, de l'influence étrangère et de la légitimité du pouvoir.


Le second règne de Pierre le Vénitien

Après la mort de Samuel Aba, l'empereur Henri III restaura Pierre le Vénitien sur le trône de Hongrie en 1045. Pierre remit en place les lois abrogées par Samuel Aba et reconnut la suzeraineté de l'empereur. La Hongrie devint alors un fief de l’Empire germanique.

 

Le second règne de Pierre fut marqué par une forte impopularité : « certains Hongrois soupiraient en voyant la dégradation de leur pays et cherchaient à libérer la Hongrie de la tyrannie de Pierre ; ils restèrent fermes dans leur fidélité à André, Béla et Levente [les fils de Vazul], descendants du roi Étienne 1er .»[1]  

 

Après l'aveuglement de leur père, les trois fils de Vazul avaient trouvé refuge auprès d'autres souverains. Béla avait rejoint le roi de Pologne, tandis qu’André et Levente s’étaient rendus en Rus' de Kiev.

 

Après trois années de tyrannie et de conflits internes, Pierre fut trahi par ses alliés et abandonné par ceux qu'il avait soutenus. Son règne prit fin en septembre 1046, son propre peuple s’étant retourné contre lui. Il fut capturé, aveuglé et succomba à ses blessures. Sa mort représentait le retour à la stabilité sous la direction de nouveaux dirigeants hongrois.


André et Béla : entre rivalités et coopération pour le trône               

Le prince André fut couronné roi à Székesfehérvár en septembre 1046. Grâce à des réformes, le royaume de Hongrie retrouva une certaine stabilité et le christianisme revint au centre des priorités. Après la mort inattendue de Levente, André rappela Béla de Pologne.

 

La collaboration entre les deux frères apparaissait comme la meilleure solution pour garantir la stabilité du royaume. Dans cette perspective, André donna à Béla une fonction importante au sein du gouvernement afin de prévenir tout conflit susceptible de remettre en péril l'unité du royaume :

 

“[…] je n'ai pas d'héritier ni de frère à part toi ; sois mon héritier, tu me succéderas sur le trône.” […] Par la suite, le roi André et son frère Béla divisèrent le royaume en trois parts. Deux parts demeurèrent sous le contrôle direct du roi, tandis que la troisième part fut attribuée au prince Béla.[2]

 

La part attribuée à Béla correspondait aux duchés de Bihar et de Nitra, qui constituaient ensemble le tiers du royaume. Le duché de Nitra (Slovaquie actuelle), en particulier, était riche en terres fertiles, en forêts abondantes et en minerais de fer et de cuivre.

 

Sa position stratégique sur des routes commerciales importantes favorisait sa prospérité économique et offrait à Béla une base solide pour renforcer son influence politique. 

Les revenus tirés de ces territoires garantissaient à Béla un confort à la hauteur de son rang. Cependant, « Cette première division du royaume entre le prince et le roi sema les graines des querelles et des guerres. »[3]

 

Béla, homme charismatique, bénéficiait d'un large soutien au sein de la noblesse et de la population hongroise. Lors de son exil en Pologne, il s’était marié à Richezza, fille du roi Mieszko II. Le couple eut sept enfants, dont les aînés, Géza (vers 1040) et Ladislas (entre 1041 et 1045), naquirent en terre polonaise.   

 

De son côté, André avait épousé Anastasia en Rus' de Kiev (vers 1039), petite-fille du grand-prince de Kiev Vladimir 1er. Lorsque les deux frères se partagèrent le royaume en 1048, André était père d’une fille, Adélaïde, et n’avait donc pas d’héritier. La situation allait prendre une nouvelle tournure avec la naissance de deux garçons : Salomon (1053) et David (vers 1055).

André et Béla : le destin tragique des deux frères

L'empereur Henri III lança deux expéditions contre le territoire hongrois, afin de rétablir le lien de vassalité précédemment conclu avec Pierre le Vénitien : en 1051, il se heurta à la politique de la terre brûlée menée par André et Béla ; en 1052, il assiégea la forteresse de Bratislava en remontant de Danube avec sa flotte, mais ce siège prit fin avec le naufrage dramatique des navires de l'empereur. 

 

En 1058, André et le nouvel empereur, Henri IV, parvinrent à un accord de paix. Selon les termes de cet arrangement, l’empereur germanique renonçait à toute revendication territoriale sur la Hongrie, tandis que les Hongrois mettaient fin à leur relation de vassalité envers l’Empire germanique.

 

Afin de sceller cette paix, le fils aîné du roi de Hongrie, Salomon, fut fiancé à Judith, la sœur de l'empereur. Cependant, pour consolider cette alliance, il était essentiel que Judith épouse le futur roi de Hongrie. C'est ainsi qu'André fit couronner son fils, alors âgé de seulement quatre ans, lors de cet événement.

 

Cette décision provoqua la colère de Béla, qui se considérait comme l'héritier légitime du trône, conformément à l'accord conclu en 1048. Il ressentit cette action comme une trahison de la part de son frère. Pendant la décennie 1050, son ambition grandissante le poussa à s’engager dans des manœuvres politiques secrètes, en espérant pouvoir renverser la situation à son avantage. 

 

Le conflit culmina en 1060, lorsqu’André et Béla s’affrontèrent sur les terres de Béla, dans le Bihar, à l'est de la rivière Tisza. L'armée d'André fut mise en déroute et le roi fut capturé devant la ville de Moson, dont on lui avait fermé les portes. Grièvement blessé, André fut emmené à Zirc où, selon la Chronique illustrée, il fut « négligemment gardé ». [4] 

 

André 1er mourut dans un manoir, dans des circonstances empreintes de mystère. Le couronnement de Béla eut lieu le 6 décembre 1060. Son règne connut également une fin prématurée en septembre 1063, dont le caractère tragique bouleversa le peuple hongrois :

 

Le roi Béla, après avoir accompli la troisième année de son règne, s'effondra sous son trône délabré à Dömös, sur ses terres royales ; son corps tomba malade de façon incurable. En raison de certains événements dans le pays, il fut transporté à moitié mourant près du ruisseau de Kanizsva ; c'est là qu'il quitta ce monde.[5]

Béla mourut accidentellement alors qu'il se trouvait sur le trône

Après deux règnes marqués par la violence et la tragédie, le royaume de Hongrie se retrouvait une nouvelle fois plongé dans l'incertitude quant à son avenir. La lutte pour le pouvoir allait désormais se concentrer sur les fils d'André et de Béla : Salomon, couronné roi à l'âge de quatre ans et qui en avait maintenant onze, et Géza, fils légitime du roi récemment décédé, qui en avait dix-sept.


La querelle entre le roi Salomon et le prince Géza

Salomon, fils d'André 1er, avait été couronné roi sept ans auparavant ; Géza, fils aîné du roi récemment décédé, revendiquait également son droit au trône. La question de savoir lequel des deux cousins finirait par régner sur la Hongrie restait donc à l’ordre du jour, alimentant les tensions et les luttes de pouvoir au sein de la famille royale.

 

Après la mort de Béla, Salomon avait sollicité immédiatement l'aide de l'empereur afin de récupérer le trône de Hongrie. Henri IV, favorable à sa requête, l'envoya en Hongrie à la tête de l'armée impériale.

 

Salomon entra en Hongrie avec Henri IV en septembre 1063 et fut accueilli avec honneur par le clergé et le peuple favorable à sa cause – et à celle de l’empereur germanique. Celui-ci prit la parole devant les Hongrois pour soutenir son gendre et instaurer la paix par un serment chrétien :

 

« […] il couronna solennellement le roi Salomon sur le trône paternel et le plaça sur le trône au milieu des acclamations de tout le pays. Après cela, l'empereur retourna chez lui, enrichi des trésors du royaume de Hongrie en guise de précieux cadeaux de Salomon. »

 

L’entourage du jeune roi avait été soigneusement constitué d’hommes d’expérience, choisis pour le guider durant les premières années de son règne. Parmi eux, l’ispán Ernyei, réputé pour sa sagesse et son discernement, fut chargé de l’accompagner au quotidien et de l’éclairer dans ses décisions.

 

Le voïvode ispán Vid, un noble allemand qui avait fait partie de l'entourage de Pierre le Vénitien, devint le principal conseiller de Salomon. Profitant de la malléabilité du jeune roi, ce personnage allait exercer une influence considérable sur lui.

 

Néanmoins, l’alliance de Salomon avec l’empereur germanique était perçue par une partie de la noblesse hongroise comme une nouvelle atteinte à la souveraineté du royaume. Cette faction se ralliait au prince Géza, estimant qu'il représentait une alternative capable de préserver l'autonomie du royaume face à l'ingérence allemande en Hongrie.

Conscient de son infériorité militaire, le prince Géza s’était réfugié en Pologne avec ses frères Ladislas et Lambert.

 

Ils profitèrent de leur séjour en Pologne pour établir des relations étroites avec la noblesse polonaise, ce qui leur permit de renforcer leur position et de préparer leur retour en Hongrie.

 

L’année 1063 fut marquée par une opposition entre les cousins Salomon et Géza.

 

Un compromis fut toutefois trouvé en janvier 1064 lors d’une rencontre à Győr : devant la nécessité d'éviter la destruction du royaume, Géza accepta de reconnaître l'autorité de Salomon. En contrepartie, il se vit octroyer la gestion de duchés de Bihar et de Nitra que son père avait reçu seize ans auparavant.

 

Cette entente amorça une période de partage du pouvoir et de paix entre les deux cousins.

Salomon et Géza : unis pour la défense du royaume de Hongrie                  

Les années suivantes furent marquées par une série d'actions militaires dans lesquelles les cousins démontrèrent une étonnante collaboration. Leur alliance se renforçait au fur et à mesure des batailles et des sièges, chaque victoire consolidant leur position :

 

  • en 1066, ils remportèrent une guerre pour soutenir le duc Dmitar Zvonimir contre une révolte slave en Slovénie ;
  • en 1067, ils défendirent le royaume de Hongrie contre des incursions tchèques ;
  • en 1068, ils remportèrent une victoire contre les Petchénègues, un peuple nomade qui pillait les régions du nord de la Transylvanie.

Salomon et Géza passèrent plusieurs années en bonne entente

En 1071, une nouvelle attaque des Petchénègues par le sud mit en lumière la trahison d’une garnison de mercenaires, composée de Grecs originaires de Nándorfehérvár (Belgrade). Géza et Salomon réagirent promptement en assiégeant la ville.

 

Après trois mois de siège, Nicétas, le gardien du château, finit par capituler et remettre le contrôle de ses forces et de son territoire à Géza. Cet acte suscita la jalousie de Salomon, qui estimait que Nicétas aurait dû se soumettre à lui en tant que roi légitime.

La rupture de l’alliance : le partage du butin de Nándorfehérvár             

Une vive querelle éclata au moment de répartir les richesses de la ville : Salomon proposa d'accorder à Géza moins d'un tiers des biens qui lui revenaient légitimement. Bien que Géza fit bonne figure, il conçut une profonde rancœur envers Salomon.

 

La tension entre les deux cousins monta alors d'un cran, chacun accablant l'autre de reproches sur la gestion des butins de guerre et des droits. Les différends prirent une tournure plus personnelle lorsque des souvenirs d'injustices passées refirent surface, ravivant des blessures jamais vraiment guéries. 

 

L'ombre d'une guerre imminente commença à planer sur leurs relations. Salomon et Géza convinrent toutefois de conclure une trêve pour l'hiver 1073-1074, espérant ainsi éviter une guerre ouverte.

 

Durant sa retraite hivernale, Salomon se laissa convaincre par le voïvode ispán Vid de revenir sur sa décision concernant les biens qu'il avait initialement octroyés à Géza :

 

[…] il excitait le roi avec ce proverbe : “Tout comme deux épées tranchantes ne peuvent tenir dans un même fourreau, ainsi vous ne pouvez régner ensemble dans un même royaume.” Les paroles enflammées du voïvode ispán séduisirent le roi, semant en lui la haine et la discorde.[6]

 

Pendant ce temps, Géza, bien qu'inquiet de la tournure des événements, attendait des renforts.  Il avait appelé à l’aide ses frères, Ladislas et Lambert, leur demandant de rassembler de nouvelles troupes avant la fin de l’hiver.

 

Dans le château royal, voïvode ispán pressait sans cesse Salomon de se débarrasser du prince Géza, en lui faisant miroiter qu’il pourrait lui reprendre ses possessions territoriales :

 

“Tu peux facilement et sans risque vaincre le prince maintenant, car il n'a aucune aide, mais si tu retardes l'attaque jusqu'à la fin de la trêve, il est possible qu'il s'enfuie. […] il chasse dans la forêt de Ipfán, la nuit, nous l'attaquerons, nous le capturerons et nous lui percerons les yeux. Lorsque Ladislas et Lambert reviendront avec des armées, ils ne pourront plus nous résister. […] Tu peux le faire, car tous tes conseillers te sont loyaux ; ensuite, tu me donnes le duché [de Nitra] et ainsi tu renforces ta couronne.”[7]

Le voïvode ispán Vid alimentait sans cesse la discorde entre Salomon et Géza

Dès février 1074, alors que Salomon s'apprêtait à marcher avec son armée contre son cousin, une opportunité se présenta à lui : des hommes de Géza lui firent savoir secrètement qu'ils étaient prêts à se rallier à lui et à trahir leur prince ; ils promirent d’agir ainsi, à condition qu'il les confirme dans leurs fonctions et qu'il leur accorde un accueil favorable. Voyant l'avantage que cela pourrait lui apporter, Salomon accepta leur proposition et scella cet accord par un serment.

Nagyfiaegyház : la bataille initiale et la retraite de Géza 

Les deux armées prirent position près de Nagyfiaegyház, un village situé dans le centre de la Hongrie, à environ 120 kilomètres au sud-est de l'actuelle Budapest :

 

Au commencement de la bataille, les hommes de Géza, avec trois groupes de chevaliers, passèrent du côté de Salomon, comme ils l'avaient promis. Cependant, bien que la majeure partie de l'armée du prince l'eût quitté, et bien qu'il ne fût entouré que d'un seul groupe face à trente groupes de Salomon, il se lança dans un combat furieux. Trahi par les siens et submergé par les forces supérieures de Salomon, Géza fut contraint de s’avouer vaincu.[8]

 

Le prince Géza ne perdit pas espoir ; il se mit en retraite pour attendre l'arrivée des renforts.

 

Ladislas s’était rendu en Moravie, d'où il revint avec des troupes fournies par son beau-frère, Otto. Ces cavaliers rapides et agiles, étaient capables de manœuvres audacieuses. Lambert, quant à lui, arriva de Bohême avec des archers et des fantassins, offrant à Géza une force d'attaque équilibrée.

 

Salomon apprit que Géza disposait maintenant d’un grand nombre de combattants déterminés à soutenir sa cause. Le voïvode ispán Vid le rassurait en ces termes :

 

Nous avons récemment défait son armée, tué ses hommes et terrifié le reste ; maintenant il a rassemblé ses serviteurs, des paysans moissonneurs pour l'accompagner et s'est entouré d'eux. Mais nous n'avons rien à craindre de ces gens, car nous les écraserons en un instant. Quant à l'armée tchèque, je l’enverrai moi-même à la mort […] nos alliés peuvent se reposer jusqu'à ce moment-là.[9]

 

Malgré les paroles rassurantes de Vid, la réalité du terrain annonçait une bataille dont l'issue demeurait incertaine et le sort du royaume en suspens.

La bataille de Mogyoród et la chute de Salomon

Le 14 mars 1074, à Mogyoród, Géza, Ladislas et Lambert infligèrent une défaite décisive aux troupes de Salomon. Le voïvode Vid fut tué au cours de ce combat et Salomon, ayant perdu la majorité de ses troupes, s'enfuit à Moson, où il retrouva sa mère et sa femme :

 

[…] sa mère le vit et éclata en larmes, car elle pleurait à juste titre son unique fils, dont Dieu avait pris tant de biens. Elle le réprimanda avec ces mots : “Mon cher fils, tu n'as jamais écouté mes conseils, ni ceux d'Ernyei, ni ceux de tes autres fidèles ; tu as toujours suivi les paroles de Vid et voilà que tu t'es détruit toi-même […] tu ne porteras plus de couronne !”[10]

La mère de Salomon, Anastasia de Kiev, se désole de l'échec de son fils

La défaite contraignit Salomon à se replier sur un territoire limité entre Moson (Mosonmagyaróvár, dans la Hongrie actuelle) et Pozsony (Bratislava, capitale de l’actuelle Slovaquie), où il demeura jusqu'en 1081. Il dut renoncer au trône, tandis que Géza consolidait son pouvoir en tant que nouveau roi.

 

Le règne de Géza 1er, qui dura trois ans, fut brutalement interrompu par sa mort soudaine à l'âge de 33 ans. Selon les informations de l’époque, une maladie inconnue l’emporta, alors qu'il s'apprêtait à se réconcilier avec son cousin Salomon. Sa mort ouvrit la voie à l’accession de son frère Ladislas au trône.

Le timbre-poste suivant présente deux scènes de cet épisode : le roi Salomon sur le trône de Hongrie et les émissaires grecs qui rendent hommage à Géza. Cette illustration figure à la page 78 de la Chronique enluminée.

Au premier plan, on voit Salomon, couronné et tenant le sceptre, trônant dans une salle décorée d'une tapisserie. Debout à ses côtés, le voïvode ispán Vid, une main levée et tenant une épée dans l’autre, lui signifie qu'il doit gouverner le royaume de Hongrie sans partage.

 

À droite, trois ambassadeurs sont agenouillés devant le prince Géza et lui remettent une lettre cachetée de l'empereur grec. Cet acte, selon la Chronique enluminée, a contribué à alimenter la jalousie et les désirs de Salomon.

Enluminure de la Chronique illustrée sur la querelle entre le roi Salomon et le prince Géza

* * *

 

Cette lutte fratricide met en lumière les défis auxquels étaient confrontés les dirigeants au Moyen Âge, tiraillés entre les alliances étrangères, les factions internes et les ambitions personnelles. Elle montre que le pouvoir, même au sein d'une même famille, était souvent un jeu dangereux et instable, où la trahison et la violence prenait souvent le dessus.


Les conflits de pouvoir en Hongrie au XIe siècle, où les ambitions des nobles et des rois se mêlaient à des influences étrangères, pouvaient être vus comme un reflet des défis rencontrés par la Hongrie socialiste.

 

Tout comme les souverains du Moyen Âge étaient confrontés à des factions rivales et à l'influence de puissances étrangères, la Hongrie socialiste subissait les pressions de l'Union soviétique tout en devant gérer les conflits internes liés à la gestion de l'État. Les rivalités au sein du Parti communiste, semblables aux luttes pour le pouvoir entre Salomon et Géza, ont souvent conduit à des purges et à des ajustements de pouvoir.

 

Ladislas 1er est présenté dans la Chronique enluminée comme un souverain réformateur. Son règne, marqué par la justice et la sagesse, est associé à la stabilisation du royaume après une longue période conflictuelle. Ladislas 1er est admiré par les Hongrois pour avoir poursuivi l'œuvre entamée par Étienne, et son héritage reste solidement ancré dans la mémoire collective hongroise.

R. Simard

Suite bientôt disponible


Références

[1] Képes Krónika (Chronicon pictum), (81)…, p. 51.

[2] Képes Krónika (Chronicon pictum), (88)…, p. 56.

[3] Képes Krónika (Chronicon pictum), (88)…, p. 56.

[4] Képes Krónika (Chronicon pictum), (93)…, p. 61.

[5] Képes Krónika (Chronicon pictum), (96)…, p. 63.

[6] Képes Krónika (Chronicon pictum), (110)…, p. 71-72.

[7] Képes Krónika (Chronicon pictum), (114)…, p. 73.

[8] Képes Krónika (Chronicon pictum), (117)…, p. 74-75.

[9] Képes Krónika (Chronicon pictum), (119)…, p. 76.

[10] Képes Krónika (Chronicon pictum), (123)…, p. 79.


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